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JJ Thames & Luca Giordano Band (US/I)
Blues
Blues Sphere Luik (11-11-2023)

reporter & photo credits: Paul Jehasse

info artist: JJ Thames
info club: Blues Sphere

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« Cette star du blues et de la soul a joué partout aux USA et en Europe. Elle est passée une première fois, le 20/04/2016, au Blues-sphere où elle a évidemment bouleversé le public par sa voix et sa présence exceptionnelles.

Ce soir une affluence des grands soirs s‘était déplacée pour voir celle qui était restée longtemps sans se produire sur scène (4 à 5 ans). Elle me manquait personnellement très fort. Elle est ce soir accompagnée de son Band italien pour l’occasion avec Lucas Giordano en chef d’orchestre à la guitare, Walter Cerasani à la basse, Abramo Riti aux claviers et enfin Fabio Collela à la batterie.

Après l’instrumental de mise en bouche, voici la diva qui monte sur scène et commence fort avec « Bright Lights », you don’t care, le rythme est lancinant et martelé avec déjà un grand solo de Luca. JJ n’a rien perdu de son organe vocal fantastique, d’une puissance qui vous cloue sur place de surprise à la première écoute. Suit rapide et très dansant « Hey You » ; dites Hey ou Yeh pour le Blues ! Eh oui je vais vous chanter le Blues. Quelle vérité car tout au long de ses deux sets cette dame va être l’incarnation du Blues en cela qu’elle est très bien accompagnées par les solis de Lucas, Abramo, Fabio et Walter. « Tonight is the blues my baby ».

« Hattie Pearl » est performé sous un clapping de Juke Joint, avec solo de claviers super présent d’Abramo et la voix de JJ surpuissante, munie d’un sourire éclatant. « I’m Living » représente un peu un trip à Chicago maintenant « for straight a moment » pour un moment du moins les amis. Le tempo est un peu trépidant comme la ville qui livre ici sa vie devant vous ; « everiday, everyday, everyday…sing the blues, same old blues »…(solo d’Abramo, de Walter et de Luca.
Ensuite JJ se livre pieds et surtout poings liés pour cette petite histoire de mec, de fille et de prison « Woman Scorned » pour une femme méprisée, parfaitement interprétée, et qui permet à tous de quitter la scène sous les ovations pour la fin de ce premier set.

Avec le début du second set, on replonge encore plus profond dans le blues avec « Get Your Some Blues » yeah on est dans le blues du Mississippi, c’est de là qu’est originaire JJ d’ailleurs, je crois. « Let it Roll » un brin aussi… John Lee pointe le bout de son nez avec « Boom Boom » mais ici en version sur vitaminée. (Boogie Woogie suffle, alright).
Une petite version des Allman Brothers avec « Wipping Post » qui ne vient pas du tout détonné dans ce set, avant l’honneur ultime ensuite rendu au maître d’Indianola, j’ai cité BB King, avec une super version de « The Thrill Is Gone ». (Super solo de Luca aussi, en tout cas).

Quoi c’est fini, eh oui on n’a pas vu le temps passé et le « tohu bohu » que fait le public, eh bien, les musicien non pas le temps de descendre de scène et JJ qui s’était éclipsée subrepticement est presque portée à nouveau en scène par les ovations d’un public en délire.
Et là, c’est L’INTERPRETATION ! « I Rather Go Blind » d’Etta James. J’attends toujours ce moment là avec délectation et je n’ai pas été déçu quel feeling, elle vit la chanson à part entière et de nouveau elle quitte la scène sous des applaudissements fournis.

Quel concert, quelle soirée, on en voudrait chaque week-end des aventures pareilles.
Merci à Jean-Paul pour la programmation et merci à la diva JJ Thames et au Lucas Giordano Band.